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Bovins lait

Qualité du lait

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Entretenir et surveiller son installation de traite



La traite biquotidienne dans de bonnes conditions avec une machine à traire efficace requiert pour l’éleveur, observation, oreille fine et polyvalence. Si les systèmes de traite sont contrôlés sous l’agrément du COFIT, c’est bien chaque jour que le trayeur doit revêtir ses multiples casquettes.
Le trayeur sera un peu « mécano » pour déceler les bruits anormaux de roulement de la pompe à vide et assurer son entretien : tension et état des courroies, niveau d’huile, variateur de vitesse. Le nettoyage des filtres du régulateur et des pulsateurs se fera tous les 3 à 6 mois suivant l’humidité et la poussière ambiante. Beaucoup d’air y transite, ils doivent rester propres. Pour le compresseur d’air, il faudra aussi actionner la purge et entretenir le déshuileur. 
A chaque traite, il fera le « contrôle technique simplifié » en vérifiant le vide à l’indicateur, le claquement des pulsateurs, le déclenchement de la pompe à lait, le contrôle des orifices calibrés des griffes ou manchons ventilés. Veiller au bon état des manchons.  Toutes les 2500 à 3500 traites (caoutchouc) et 5000 à 10000 traites (suivants les silicones), ils doivent être remplacés. Les tuyaux à lait et pulsation seront tous à changer dès qu’apparaissent des fissures, craquelures, rugosités.
Pendant la traite, l’éleveur revêtira aussi sa « cape de Sherlock Holmes » et sera doté d’une oreille attentive et d’un œil expert, pour repérer les glissements de manchons, les entrées d’air intempestives, autant de signes qui l’alerteront. En présence de système de dépose automatique, une durée anormale ou des traites incomplètes l’amèneront à vérifier la propreté des sondes et leur connectique.
« Il » repérera les bouses, pissats, piétinements, coups de pattes, difficultés à entrer et/ou sortir signalant une traite anormale et inconfortable pour les vaches. Autant d’indicateurs d’alerte  d’ambiance  perturbée, traites douloureuses, facteurs de perturbation électrique.
Après la traite, l’éleveur devra endosser sa casquette de « surveillant en hygiène » pour s’assurer du bon nettoyage de l’installation de traite. La qualité de nettoyage est conditionnée par au moins 4 critères : la température de la solution de lavage (au moins 40°C en fin de cycle), sa concentration en produit (de 0,5 à 1% généralement), sa turbulence et sa durée (entre 10 et 15 minutes). L’eau utilisée doit être de bonne qualité bactériologique.
L’omniprésence de l’informatique dans beaucoup d’installations de traite pourrait métamorphoser l’éleveur en véritable « Geek/Informaticien » pour gagner en performance. Mais attention, toutes les modifications de paramétrages doivent rester dans les recommandations de la marque en vue de préserver la santé des mamelles et la qualité du lait.

Pour le groupe Qualité du lait
Loïc Fulbert (GDS53)
Daniel Le Clainche (GDS Bretagne)